L’inclusion, quelle belle idée ! L’école de la République l’a inscrit dans ses textes : tous les élèves sans aucune distinction doivent y être accueillis. J’interviens dans ce cadre-là, depuis 4 ans, en tant qu’accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH). Le mot est lâché : il fait peur, aux parents, aux enseignants, à tous. Difficile de résumer mon métier car accompagner c’est aider à faire et parfois aider à être, quelquefois guider, souvent faciliter, féliciter, tout le temps, rassurer, parfois.
Quel drôle de métier. Un savoir-faire et un savoir être tout à la fois : je peux être une observatrice privilégiée, une médiatrice, qui ne doit pas faire écran ni surprotéger les élèves confiés, qui, quelquefois, doit savoir gérer leur attachement, mais surtout les amener à se passer de moi, bref, les faire grandir vers l’autonomie.
Je construis alors mon accompagnement avec écoute, respect et échange au gré de mes observations, remarques et relations avec enseignants et parents. Ma fonction demande du tact car ma posture est une recherche d’équilibre relationnel entre équipe pédagogique, cellule familiale, équipe éducative et les élèves confiés bien sûr.
Je ne suis ni soignante ni pédagogue, mais je fais partie de l’équipe éducative. Accompagner un enfant en situation de handicap, c’est faire le constat de ses besoins pour l’aider à surmonter ses difficultés. C’est donc être disponible, tolérante, patiente, attentive et attentionnée. Réactive et inventive, aussi. (…)