La présence d’une population Rom migrante d’Europe de l’Est, majoritairement de Roumanie, depuis le milieu des années 1990, pose au travail social des problèmes épineux. Je n’évoquerai pas ici, sauf latéralement, la discrimination d’Etat dont cette population – de citoyenneté européenne, je le rappelle – est victime. Il reste qu’il s’agit d’une émigration familiale, comprenant des enfants, des jeunes femmes mettant au monde des enfants, des vieillards, voire des malades et des handicapés. Ils peuvent donc prétendre accéder aux services de base de santé, d’éducation, d’hébergement.
Cependant, dans les faits, ils ne bénéficient de l’aide des services sociaux institutionnels que de manière ponctuelle et sans suivi. On ne peut incriminer pour expliquer le fait une quelconque discrimination sociale ou ethnique. Le problème est plus compliqué et plus profond
L’accompagnement comme un éternel recommencement
Ce public présente, en effet, des particularités qui expliquent l’incapacité (ou l’impuissance) des travailleurs sociaux professionnels. (…)