La prévalence du trouble de stress post-traumatique (TSPT) est largement attestée par l’ensemble des études européennes portant sur la santé mentale des mineurs non accompagnés (MNA). Le TSPT est fortement comorbide (1) à la dépression et à l’anxiété (2), ce qui implique, pour les professionnels, d’accroître leur vigilance concernant des plaintes somatiques et signes de détresse psychologique, même lorsqu’ils ne renvoient pas directement à l’identification d’un TSPT.
En effet, malgré la connaissance qu’ont les professionnels des parcours de ces jeunes, de leur exposition, pour eux-mêmes ou comme témoins, à la mort, des mauvais traitements, des agressions (notamment sexuelles) ou à leurs menaces, l’identification des signes d’un TSPT reste largement sous-évaluée dans le cadre de l’accueil de cette population. Ce constat a fait l’objet de plusieurs recherches (3) relevant chacune un écart important entre les besoins de soins chez les MNA et leur prise en charge effective. (…)