Cette coordination propose aux professionnels et bénévoles du territoire du Rhône, concernés par l’accompagnement, l’accueil et le soin des publics migrants précaires, un espace de travail, de réflexions et d’échanges. Cet espace vise à renforcer le maillage entre les différents dispositifs prenant en charge ces publics, et à mieux coordonner les acteurs autour de la santé mentale des personnes migrantes sur le territoire. Il s’agit également de valoriser les pratiques et initiatives locales, de mutualiser les connaissances et de construire des réponses coordonnées.
Lieu : Le Vinatier psychiatrie universitaire Métropole (95 boulevard Pinel, 69500 – Bron), bâtiment 415-416, 2è étage.
Les inscriptions sont ouvertes quelques semaines avant chaque coordination.
Programme
« L’interprétariat et la médiation en santé. Pratiques et modalités d’accès aux dispositifs interprétariat » le jeudi 25 septembre de 14 h à 16 h 30, Le Vinatier
L’interprétariat et la médiation sont deux leviers essentiels pour améliorer et favoriser l’accès aux soins, l’accompagnement et l’accueil des personnes concernées par la migration. Cette coordination permettra de mieux connaître les pratiques, les compétences et les qualités caractéristiques des métiers de médiateur et d’interprète, ainsi que les modalités pratiques qui permettent d’accéder aux dispositifs d’interprétariat professionnel.
Avec la présence de :
- Paula GIAMBASTIANI, Chargée de projet Interprétariat, Formation et Communication ISM CORUM
- Ada-Luz Duque, chargée de mission et responsable pédagogique diplôme universitaire DU Dialogues – Médiation, interprétariat, migration à l’Orspere-Samdarra, interprète en milieu social et médical.
- Andrea-Florina Both, médiatrice en santé et interprète à l’association Cabiria
« Les activités artistiques, sportives et culturelles, un soutien pour la santé mentale » le jeudi 11 décembre de 14 h à 16 h 30, Le Vinatier
Interventions de :
- Frédéric Glock, éducateur spécialisé chez Alynea. Projection et échanges autour du film documentaire « Debout Simama », réalisé par Slimane Bounia (Traction Avant Cie). Ce film documentaire suit un projet artistique mené avec des jeunes femmes migrantes hébergées à la Halte des femmes, Château Gaillard. Ce centre d’hébergement est porté par Alynea, Samu social 69. Le dispositif accueille des femmes sortant de maternité sans solution d’hébergement, des femmes victimes de violences conjugales ou de traite (orientées par l’association Violences intra familiales femmes informations liberté [Viffil] SOS Femmes), ainsi que des personnes isolées ou des familles en résorption de bidonvilles. Le documentaire témoigne d’un chemin de reconstruction où, à travers l’écriture, le chant, la danse et la création collective, les femmes réaffirment leur dignité et leur place dans la société. L’art devient ici un levier de soin, d’inclusion et d’émancipation. Ce projet est porté par les habitantes, l’équipe éducative de la Halte des femmes – Alynea, Samu social, le CCO – La Rayonne et une équipe d’artistes associées.
- Culture pour tous est un dispositif qui facilite l’accès à la culture pour les personnes qui en sont le plus éloignées. Il agit à travers trois axes : une billetterie solidaire sur la métropole, des projets collectifs utilisant la culture comme outil pour travailler la parentalité, le lien, l’estime de soi ou la langue, et l’animation d’un réseau via des formations, des mises en relation et des journées thématiques pour soutenir la construction de projets entre acteurs sociaux et culturels.
- L’espace, un lieu d’accueil, d’échange et d’expression. L’espace est ouvert dans le 3è arrondissement de Lyon à toutes les personnes concernées par la migration et vise à soutenir le lien social et la santé mentale.
« Habiter, co-habiter » le jeudi 22 janvier 2026 de 14 h à 16 h 30, centre hospitalier Le Vinatier - Bron
Habiter ne se réduit pas à disposer d’un toit : c’est une expérience située, un rapport entre soi, autrui et l’environnement, fait de lieux et de liens. Comme l’a formulé Jean Furtos, « pour tout sujet, il y a un lieu à habiter ». Il s’agit donc d’y mettre de soi, de pouvoir y rester et d’y être reconnu. Parallèlement, l’individualisation contemporaine recompose les appartenances et fait de l’« accompagner au logement » un enjeu à la fois clinique et politique, où se diffuse une véritable « grammaire » de l’intervention. Habiter, c’est toujours co-habiter. Cette tension, existant entre les dimensions subjectives et sociales, pèse d’autant plus sur les personnes les plus vulnérables. Pour approfondir cette réflexion, nous vous invitons à consulter le Cahiers de Rhizome n°71 – Habiter, co-habiter (avril 2019).
La coordination « Santé mentale et migration » de l’Orspere-Samdarra propose un temps de rencontre destiné aux acteurs locaux – bénévoles et professionnels engagés auprès de personnes en grande précarité et en migration – pour croiser les regards et relier les pratiques. Nous écouterons des intervenant·e·s issu·e·s de dispositifs différents (soins, social, hébergement, droit, pair-aidance) afin de faire dialoguer les réalités de terrain.