Peut-on « se rétablir » de la schizophrénie ?
Cette question se doit d’être en priorité abordée lorsque l’on parle de rétablissement dans la schizophrénie, tant ce trouble psychique est marqué du sceau de la chronicité, voire de l’incurabilité. Sur un plan rationnel et scientifique, il importe d’étayer la thèse d’un « rétablissement » possible de la schizophrénie sur des données probantes, récentes et internationales. Dans une perspective humaniste et subjective, le rétablissement est davantage compris comme un processus existentiel de transformation de soi, un travail psychique de longue haleine, qui ne se superpose pas à la guérison de la maladie, ni même à la rémission des symptômes ou au retour au fonctionnement antérieur à l’apparition du trouble.
Le rétablissement dans la schizophrénie peut se décliner dans l’une ou l’autre de ces perspectives (objective ou subjective) et revêt alors des significations bien différentes. (…)