INTRODUCTION
Me voici arrivée au terme de cette année de diplôme inter-universitaire « Santé, Société et Migration » sous le signe de la tolérance, de la rencontre et de la découverte.
Tout au long des interventions, la multiplicité des points de vue n’a cessé d’ouvrir un peu plus mon esprit. Toutes et tous ont su donner la parole à ceux qui ne l’ont plus ou qui ne l’ont jamais eu. Ils ont su mettre en lumière les injustices dont sont victimes les étrangers et faire en sorte que demain soit meilleur pour eux et pour nous professionnels. L’investissement et le militantisme de certains est un exemple. C’est à mon tour de tenter de me faire porte-parole.
Tôt j’ai su le métier que je voulais exercer plus tard, c’est tout simplement que j’ai pu accéder à une école d’infirmière et que j’ai pu réaliser mes trois années d’études. Sans encombre, dans des conditions optimales, soutenue socialement et financièrement par mes proches et par le pays dans lequel je vis. J’ai en parallèle eu la possibilité de voyager hors des frontières françaises, en Europe puis dans d’autres continents. J’ai beaucoup appris, de moi et des autres. C’est en toute sérénité que j’ai eu la chance de faire mes premiers pas dans l’âge adulte, ce qui, malheureusement, n’est pas le cas de tous.
J’ai côtoyé et je côtoie encore des étudiants étrangers, dans le cadre professionnel comme dans le cadre personnel. Leur histoire d’adulte ne commence pas comme la mienne, elle n’en est pas moins belle, mais plus complexe. C’est à eux que je veux donner la parole dans ce mémoire, comme un témoignage de leurs forces et de leurs difficultés. (…)