L’EMPP, l’équipe mobile de psychiatrie et précarité du Nord-Isère a été mise en place au 1er janvier 2008. Rattachée au centre psychothérapique du Vion[1], c’est une unité fonctionnelle intersectorielle. Financée par des crédits ciblés DDASS, cette équipe est issue d’une double demande :
– une demande locale émanant du Conseil local de santé mentale,
– une « commande » politique et institutionnelle par le biais de la circulaire n°2005-521 du 23 novembre 2005.
Après un an de fonctionnement, nous avons procédé à une évaluation de notre activité, ou plutôt, des évaluations de nos activités, des appréciations ciblées et fractionnées telles les pièces d’un puzzle, une estimation du chemin parcouru et de celui restant à parcourir.
Lors de la mise en place de notre structure, nous avions été interpellés par un point commun des équipes mobiles : leur unicité. Cette unicité fait leur richesse, puisque très proche du secteur d’intervention, à la couleur locale.
Mais à l’heure de l’évaluation, cette richesse nous apparaît comme une difficulté puisque nous n’avons, à ce moment, aucun référentiel auquel se reporter. Il nous fallait donc construire des critères d’évaluation spécifiques pour une pratique qui l’est tout autant, à notre couleur en quelque sorte. (…)